Blépharoplastie
Ou Chirurgie des paupières
Que désigne le terme blépharoplastie ?
Les "blépharoplasties" désignent l’ensemble des interventions de chirurgie esthétique des paupières qui visent à diminuer ou supprimer les disgrâces présentes, qu'elles soient héréditaires ou dues à l'âge. Elles peuvent concerner uniquement les deux paupières supérieures ou inférieures, ou encore les quatre paupières à la fois.
Une blépharoplastie peut être réalisée isolément ou être associée à une autre intervention de chirurgie esthétique du visage (lifting frontal, lifting temporal, lifting cervico-facial, lifting malaire). Ces actes sont susceptibles d'être effectués au cours de la même intervention ou lors d'un deuxième temps opératoire.
A qui s’adresse ce type d’intervention ?
A toute personne, homme ou femme, gênée par l’aspect de ses paupières : poches, cernes, relâchement cutané, rides marquées, absence de sillon palpébral (type asiatique)...
Les interventions esthétiques des paupières ont beaucoup évoluées ces dernières années permettant de prendre en charge les différents problèmes par des techniques spécifiques.
Quel type d’anesthésie ?
Le plus souvent sous anesthésie locale réalisée par le chirurgien, parfois sous anesthésie locale assistée avec un anesthésiste, exceptionnellement sous anesthésie générale.
Durée d’hospitalisation.
Le plus souvent en ambulatoire, parfois en hospitalisation d’une nuit (quand un autre geste est associé, lifting malaire ou lifting cervico-facial associé).
Quels sont les principes des blépharoplasties « classiques » ?
L'intervention consiste à supprimer chirurgicalement les excès cutanés et musculaires ainsi que les protrusions graisseuses éventuelles.
L'intervention est couramment effectuée dès la quarantaine. Toutefois, elle est parfois réalisée beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles (facteurs héréditaires) et non pas liées à l'âge, comme certaines "poches graisseuses".
Quels sont les possibilités de traitement « modernes » des paupières ?
Prise en charge des cernes : en repositionnant la graisse sous orbitaire ou la poche malaire, ce qui permet de diminuer les cernes.
Prise en charge des rides de la patte d’oie : il s’agit des petites rides sur le coin externe de l’œil dues aux contractions du muscle orbiculaire. Le traitement temporaire de ses rides peut être réalisé par des injections de toxine botulinique (« Botox ») tous les 4 à 6 mois. Lors d’une chirurgie des paupières la résection latérale de la partie musculaire de ce muscle permet de traiter radicalement ces rides (effet « Botox » définitif).
Prise en charge des petites rides des paupières inférieures associées aux poches : si le relâchement cutané est modéré, on peut retirer les poches en passant par l’intérieur de paupières inférieures (voie conjonctivale) et atténuer les rides en réalisant un « lissage » extérieur par 2 séances de laser Erbium, laser doux n’entraînant pas les effets secondaires marqués des lasers CO2.
Quels gestes associés peuvent être effectués lors d’une chirurgie des paupières sans ajouter de cicatrices ?
- Remonter le sourcil
- Remonter la région malaire afin de diminuer le sillon naso-génien, le cerne et rajeunir l’ensemble de la région centrale du visage (première zone à se marquer chez la femme (et l’homme) jeune.
- Diminuer les cernes
- Diminuer les rides de la patte d’oie
Faut il faire des examens avant de se faire opérer ?
Oui. Un bilan biologique pré-opératoire
Une consultation ophtalmologique afin de rechercher une sécheresse oculaire, une anomalie (hypertension oculaire, rétinopathie, risque de décollement de rétine, trouble de la vue non connue, anomalie mobilité musculaire péri-oculaire) qui ne sont pas des contre-indications absolues mais nécessitent des précautions lors de l’intervention.
Les cicatrices sont elles visibles ?
Oui et non
Une cicatrice cutanée chirurgicale reste toujours visible mais au niveau des paupières, elle est placée dans le creux pour la paupière supérieure, dans un plis cutané sur le côté et devient quasi « invisible » au bout de quelques semaines (3 à 12 selon les patients). Pour la paupière inférieure, on peut passer par l’intérieur de la paupière (peau non ou peu distendue, poche isolée) ou par l’extérieure, la cicatrice est alors juste sous le cil et dans un pli latéral. Par ailleurs cette région du visage cicatrise presque toujours très favorablement, rendant les cicatrices imperceptibles avec le temps.
Quelles sont les suites opératoires ? Quand est ce que la vie sociale peut reprendre ?
Il n'y a pas de véritables douleurs, mais éventuellement un certain inconfort avec une sensation de tension des paupières, une légère irritation des yeux ou quelques troubles visuels pendant le premier jour post-opératoire. Les trois premiers jours, il faut se reposer et éviter tout effort violent.
Les suites opératoires sont essentiellement marquées par l'apparition d'un œdème (gonflement) et d'ecchymoses (bleus) dont l'importance et la durée sont très variables d'un individu à l'autre.
On observe parfois durant les premiers jours une impossibilité de fermer totalement les paupières ou un léger décollement de l'angle externe de l'œil qui ne s'applique plus parfaitement sur le globe. Il ne faudra pas s'inquiéter de ces signes qui sont en règle rapidement réversibles. Les fils sont retirés entre le 3ème et le 6ème jour après l’intervention.
Les stigmates de l'intervention vont s'atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (8 à 20 jours selon l'ampleur des suites et les gestes associés). Les cicatrices peuvent rester un peu rosées durant les premières semaines, mais leur maquillage est rapidement autorisé (habituellement dès le 7ème jour).
Une légère induration des zones décollées peut persister quelques mois, mais n'est pas perceptible par l'entourage.
Le chirurgien met en ouvre tous les moyens pré et post-opératoires afin de retrouver une vie sociale en moins d’une semaine pour une chirurgie classique des paupières (les protocoles vous seront communiqués lors de la consultation pré-opératoire).
Quand est ce que le résultat est visible ?
- Dès le lendemain de l’intervention sur la paupière supérieure pour l’excès cutané
- Entre 5 et 21 jours pour les poches (une fois que l’œdème a disparu (mais la peau mettra quelques mois à bien se retendre).
- Le résultat définitif s’apprécie habituellement entre le 3e et le 6e mois, même si le patient peut voir le résultat dès la disparition de l’œdème.
Quelles sont les imperfections possibles ?
Elles résultent le plus souvent d’une mauvaise compréhension de ce qu’on peut attendre de ce type d’intervention. Le chirurgien prendra le temps en consultation de vous expliquer des détails du possible en fonction de ce que vous désirez. Il en est ainsi, par exemple, de l'affaissement des sourcils qui ne peut être corrigé que par un geste spécifique sur les sourcils lors de la blépharoplastie ou lors d’un lifting frontal. Il en est ainsi des cernes qui ne peuvent être corrigées que par une blépharoplastie inférieure associé à un « lifting » malaire.
Elles peuvent aussi survenir du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels. On peut ainsi voir persister une partie des altérations (fines ridules en particulier) ou obtenir un œil un peu trop creux (rebord osseux de l'orbite visible) ou observer une légère rétraction vers le bas des paupières inférieures, ou encore déceler une petite asymétrie ou des cicatrices un peu trop "blanches".
Ces imperfections peuvent être corrigées, le cas échéant, par un geste chirurgical qui se fera la plupart du temps sous anesthésie locale, à partie du 6ème mois après l'intervention initiale. L’équipe s’attache à limiter ses risques au maximum mais ne peut contrôler l’alea de la cicatrisation.
Y-a-t-il des complications possibles ?
Oui, les vraies complications sont rares mais existent. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.
On peut rencontrer :
Des problèmes non spécifiques liés à toute intervention chirurgicale : problème de symétrie, de cicatrisation (très rares au niveau des paupières où la peau, très fine, cicatrise habituellement de façon quasiment invisible, il peut toutefois arriver que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu'escompté), d’hématome post-opératoire imposant une reprise en urgence s’il est important, - Infection : exceptionnelle lors d'une blépharoplastie, à part quelques rares micro-kystes développés sur un point de suture et facilement traités par de petits soins locaux. Une simple conjonctivite sera prévenue par la prescription systématique de collyres les premiers jours, problème éventuel lié à l’anesthésie.
Et des problèmes spécifiques : Chémosis (œdème de la conjonctive qui prend un aspect gélatineux) : assez rare après une blépharoplastie simple, sa disparition peut prendre une à trois semaines, troubles de la sécrétion des larmes : un larmoiement persistant est plus rare qu'un "syndrome d'œil sec" qui vient parfois décompenser un déficit en larmes préexistant que l’on essaiera de prévenir en le détectant lors du bilan pré-opératoire, - Ptosis (difficulté à ouvrir complètement la paupière supérieure) : très rare, sauf au-delà de 70 ans où un déficit préexistant peut parfois être majoré par l'intervention. Lagophtalmie (impossibilité de fermer complètement la paupière supérieure) : possible les premiers jours suivant l'intervention, sa persistance au-delà de quelques semaines ne devrait pas se rencontrer, - Ectropion (rétraction vers le bas de la paupière inférieure) : la forme majeure est rarissime au décours d'une blépharoplastie. La forme mineure ("œil rond") survient parfois sur des paupières peu toniques soumises à une rétraction cicatricielle intempestive ; elle finit la plupart du temps par s'estomper après quelques semaines de massages pluriquotidiens destinés à assouplir la paupière. Elle est surtout prévenue par le bilan pré-opératoire de l’examen du chirurgien qui prendra garde à adapter sa technique pour prévenir ce risque au maximum.
Quelle est la garantie contre ces complications ?
Aucune, car l’aléa de la cicatrisation ne peut être contrôlé à 100%. Par contre notre équipe chirurgicale, par sa compétence, sa formation, son appartenance aux différentes sociétés savantes de chirurgie plastique vous garantie de mettre tout en œuvre pour obtenir le résultat escomptée, elle est formée à prendre en charge ses problèmes s’ils surviennent et poursuit un objectif commun au votre : votre satisfaction in fine.