Chirurgie des oreilles
Les oreilles décollées ou Otoplastie
Il s'agit principalement de ramener le pavillon décollé dans une position normale et de lui redonner des reliefs naturels s'il est plat ou mal dessiné : toutes les déformations de l'oreille qui ouvrent l'angle auriculo-mastoïdien, c'est-à-dire l'hypertrophie de la conque, avec défaut de plicature du cartilage qui reste ouvert comme une feuille de chou.
L'intervention chirurgicale peut se pratiquer dès la fin de la croissance de l'oreille, c'est-à-dire dès l'âge de 7 ou 8 ans.
L'otoplastie est une chirurgie correctrice des malformations du pavillon de l'oreille (oreille décollée).
Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier aspirine, anticoagulants, etc. N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin, n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.
But de l'intervention des oreilles décollées
Cet acte chirurgical, à visée esthétique, a pour but de remodeler le pavillon de l'oreille.
Réalisation de l'intervetion
Pour améliorer la tolérance de l'intervention, et en particulier chez l'enfant, une anesthésie générale est souvent proposée et programmée. Il est de la compétence du médecin anesthésiste réanimate, que vous verrez en consultation préalable, de répondre à vos questions relatives à sa spécialité.
Une anesthésie locale peut être effectuée seule ou en complément de l'anesthésie générale, en utilisant de la xylocaïne.
L'intervention comporte une incision cutanée derrière l'oreille, permettant un travail des structures cartilagineuses du pavillon par des incisions appropriées. Une fermeture cutanée est effectuée avec un pansement compressif.
La durée de l'hospitalisation et les soins postopératoires vous seront précisés par votre chirurgien.
Quelles sont les proportions dites idéales de l’oreille ?
Sa largeur fait entre 50 et 60% de sa longueur avec une moyenne de 3-4,5 cm pour une longueur de 5.5-7 cm. Vues de face, l’oreille s’étend du sourcil à la partie inférieure du nez. L’angle entre l’oreille et le crâne est en moyenne de 25° chez l’homme et de 21° chez la femme.
A qui s’adresse ce type d’intervention ?
A toute personne, enfant ou adulte présentant des oreilles décollées. Les oreilles ont atteint 85% de leur taille adulte à l’âge de 3 ans.
Il existe trois pics d’âge auxquels on réalise ce type d’intervention :
- Entre 3 et 6 ans, car c’est à l’entrée en primaire que l’enfant prend conscience de la gêne et subit les moqueries éventuelles. Avant cet âge, tant qu’il n’a pas conscience du défaut, il ne sert à rien de l’opérer, il ne retiendra que les désagréments de l’intervention sans comprendre son intérêt.
- Si aucune gêne n’a été ressentie par les parents ou par l’enfant durant l’enfance, celle-ci peut apparaître avec l’adolescence.
- Enfin, l’âge adulte, bien sûr.
Quels sont les principes de l’intervention ?
Il s’agit de corriger les défauts responsables de l’aspect décollée de l’oreille : replier la partie du cartilage qui ne l’est pas assez, enfouir une partie trop extériorisée, réduire un cartilage trop grand… l’excision seule de la peau postérieure de l’oreille ne permet pas d’obtenir le résultat du fait de son élasticité.
Un lobule trop proéminent peut aussi être réduit par une cicatrice postérieure.
La cicatrice est placée derrière l’oreille, dans le creux, quasi invisible si elle évolue favorablement. Cette intervention s’effectue sous anesthésie locale permettant de limiter la douleur post-opératoire et le saignement pré-opératoire, complétée d’une anesthésie générale si besoin pour confort (petit enfant, adulte stressé).
Peut on recoller des oreilles sans intervention chirurgicale ?
Oui. Durant les 72 premières heures après la naissance, le cartilage est encore malléable et n’a pas subi l’imprégnation hormonale qui le rigidifie. Différents procédés existent alors pour maintenir les oreilles plaquées mais sont difficiles de réalisation car ils doivent être appliquées dès ces premières heures de la vie pendant un ou deux mois 24h sur 24.
Quel type d’anesthésie ?
Sous anesthésie locale ou générale selon l’âge du patient, et les préférences.
Quelle est la durée d’hospitalisation ?
Le plus souvent en ambulatoire, parfois en hospitalisation d’une nuit.
Faut il faire des examens avant de se faire opérer ?
Oui.
Un bilan biologique pré-opératoire au minimum.
Quelles sont les suites opératoires ?
Un bandage est maintenu la première nuit, il est retiré le lendemain pour être remplacé par un bandeau (type bandeau de tennis) maintenu en place nuit et jour pendant une dizaine de jours puis uniquement la nuit pendant une vingtaine de jours. Les fils utilisés sont retirés au bout de 8-10 jours ou se résorbent spontanément selon les cas.
La première nuit est un peu douloureuse du fait de l’œdème post-opératoire.
Une dispense de 6 semaines est à prévoir.
Y a t-il des risques ?
Oui.
Tous les risques d’un geste chirurgical peuvent se retrouver. Ceux-ci sont cependant réduits au minimum possible. Le Dr ZILI privilégiant toujours les techniques limitant les risques au maximum pour un même résultat. Ceci vous sera exposé précisément lors de la consultation.
Risques immédiats
Le risque principal est celui d'une hémorragie postopératoire responsable d'un hématome. La survenue d'un hématome implique une évacuation de celui-ci, donc une reprise opératoire et un pansement compressif plus prolongé.
Risques secondaires
Une infection postopératoire, beaucoup plus rare, peut se manifester par des douleurs de l'oreille et un aspect inflammatoire du pavillon. Cette dernière requiert un traitement antibiotique approprié pour prévenir une infection cartilagineuse.
- Si les résultats morphologiques sont le plus souvent satisfaisants, dans quelques cas, des irrégularités des zones de plicature peuvent être constatées. Il est, en outre, difficile d'assurer une symétrie parfaite des deux pavillons de l'oreille.
- Des troubles sensitifs peuvent s'observer au niveau de la cicatrice, pouvant gêner le port de lunettes.
- Le pavillon d'oreille reste sensible pendant plusieurs semaines.
Complications graves et/ou exceptionnelles
Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.
Les hématomes favorisent les complications infectieuses et, en particulier, les chondrites (infection du cartilage du pavillon de l'oreille) qui peuvent aboutir à une nécrose avec destruction quasi totale du cartilage de l'oreille, laissant persister une oreille petite et souvent très déformée.
Dans de très rares cas, imprévisibles, la cicatrice cutanée rétro-auriculaire peut s'épaissir et prendre un caractère hypertrophique disgracieux, réalisant une cicatrice chéloïde.